Un nouveau petit bouton vient de faire son apparition dans la barre de menu du site : édition.
Explications :
Vous n’êtes pas sans savoir que les métiers du livre subissent depuis plusieurs années de profonds changements. Pas juste une crise, des modifications profondes et définitives dans la façon de vendre et surtout d’acheter le livre. La librairie Scylla n’est pas à l’abri et ne pourra pas continuer à fonctionner comme elle l’a fait durant ses dix premières années d’existence.
Il va donc falloir muter, et muter rapidement.
Si la vente de livres seule ne suffit plus, le plus logique et le plus complémentaire reste d’ajouter une partie éditoriale à l’activité actuelle de Scylla. Pour publier les livres qui me/nous manquent : ceux que j’aimerais pouvoir vous conseiller mais qui sont épuisés, restés dans l’angle mort de l’édition aussi bien que de courts inédits d’auteurs français.
J’ai choisi pour le lancement deux titres qui me tiennent à cœur : une réédition et un inédit. (Ce qui devrait devenir, je l'espère, le rythme annuel de publication de la librairie.)
Roche-Nuée de Garry Kilworth : réédition du roman publié par Denoël dans la collection Présence du Futur en 1989
Il faudrait pour grandir oublier la frontière de Sébastien Juillard : novella inédite (premier titre de la collection 111 111)
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Le premier, Roche-Nuée est un roman de Garry Kilworth publié en 1989 par Denoël dans la collection Présence du Futur. C’est de l’ethno-SF dont vous pourrez très vite découvrir les premières pages.
Le second inaugurera une collection de novellas inédites.
Vous connaissiez déjà mon affection pour la forme courte… Travailler avec Léo Henry et Jacques Mucchielli sur Yirminadingrad au sein de Dystopia m’a transmis leur amour immodéré des contraintes formelles. Je lance donc avec Il faudrait pour grandir oublier la frontière de Sébastien Juillard une collection de novellas dont la seule contrainte est de compter 111 111 signes de la première lettre de son titre jusqu’à son point final.
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Le problème principal pour lancer ce projet vu la situation actuelle est bien entendu son financement : je n’ai ni la trésorerie suffisante ni la possibilité de contracter un emprunt.
Recourir à une campagne de financement participatif semble être la solution providentielle.
J’envisage ce procédé comme une souscription améliorée. Avec Clément Bourgoin, webmaster de Scylla, nous allons (lui surtout, c’est préférable) développer une plateforme de ce type sur le site de la librairie, sans intermédiaire.
Le but est ici de collecter en amont assez pour payer tous les intervenants qui participent : auteurs, traducteur, illustrateur, maquettiste, correcteur, imprimeur et… éditeur.
Je conserverai pour les livres édités par Scylla le modèle Dystopia : auto-diffusion, auto-distribution, version numérique en exclusivité sur le site, livres avec rabats, finition cousue et complèterai pour les collectionneurs par des versions reliées et très limitées pour chaque titre.
L’appel durera 3 mois du 1er décembre 2014 au 28 février 2015 avec une sortie des livres prévue pour mars 2015 et c’est ici que ça se passera :
http://editions.scylla.fr/financement/lancement-editions-scylla
A ce jour, Scylla a juste de quoi payer les droits d’auteurs et de traduction pour chaque titre.
Il me manque donc 9915€ pour financer tous les autres postes et faire des premiers tirages à 2000 ex.
Votre participation va non seulement permettre à ces deux livres d’exister mais surtout d’exister à ces prix-là :
15€ pour Roche-Nuée
5€ pour Il faudrait pour grandir oublier la frontière
Si je devais financer le coût d’une novella de manière traditionnelle par exemple, le prix public ne pourrait pas être de 5€ mais évoluerait entre 8€ et 10€.
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Vous aurez au fil de ces trois mois des informations sur les auteurs, leur texte, des extraits afin de vous faire une idée la plus exacte possible et décider si vous souhaitez participer ou non.
Vous en apprendrez aussi un peu plus à propos des différents collaborateurs : Laurent Rivelaygue, graphiste ; Laure Afchain, maquettiste ; Bertrand Nébal Bonnet, correcteur ; Clément Bourgoin, webmaster et Benjamin Berceaux, relieur d’art.
Il faut donc pour que le projet soit viable sans mettre en danger Scylla récolter 9915€. C’est une somme énorme lorsqu’on est seul à investir. Mais c’est aussi moins de 200 préventes à 50€ (5€ + 15€ que couteront les livres et 30€ de soutien au projet). Et c’est ici que tout devient possible.
Pour les premiers paliers, le roman de Garry Kilworth et la novella de Sébastien Juillard sont vendus ensemble et ce n’est qu’à partir des versions reliées que vous pourrez choisir l’un, l’autre ou les deux. La raison principale est qu’il faut que les deux livres paraissent en même temps pour des raisons économiques et financières (notamment pour les envois par la poste aux libraires : éditeur et libraires vendent à perte sur un envoi postal unitaire d’un livre à 5€ même en se partageant les frais).
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Je répondrai bien entendu à toutes vos questions, n’hésitez pas.
Je vous tiendrai régulièrement informés du remplissage de la jauge au cours de ces trois mois. En attendant : la prévente est ouverte !
